Psoriasis pustuleux palmoplantaire : efficacité de l’ustékinumab - 25/11/17
Résumé |
Introduction |
Le psoriasis pustuleux palmoplantaire (PPPP) est une dermatose pustuleuse chronique et handicapante dont l’incidence varie entre 2,8 et 40,9 pour 100 000 habitants. Nous rapportons l’efficacité de l’ustékinumab dans une cohorte de 8 patients.
Matériel et méthodes |
Étude rétrospective des dossiers de 8 patients souffrant de PPPP, identifiés par le PMSI entre 2010 et 2016.
Résultats |
Il s’agissait de 6 femmes et 2 hommes. L’âge moyen était de 38 ans. Le tabagisme était présent chez tous les patients. Un patient avait des antécédents familiaux de psoriasis et 4 patients avaient développé un rhumatisme psoriasique. Le psoriasis en plaque était identifié chez 3 patients prédominant dans les coudes et les genoux avec PASI≤6. Selon notre étude, des réponses positives à l’ustékinumab 45mg étaient initialement observées chez tous les patients 4 semaines après la deuxième injection et étaient plus remarquables à la semaine 16 avec 4 réponses complètes (disparition de toutes les lésions), 4 réponses partielles (diminution d’au moins 50 % des lésions). Un patient a présenté un effet indésirable (infection urinaire) sans nécessité d’arrêter le traitement. Un suivi régulier, avec une durée médiane de 9 mois, était effectué avec les mêmes résultats, nécessitant une augmentation de la dose de 90mg chez 3 patients et l’association au méthotrexate (1 patient) ou à l’acitrétine (1 patient) (Annexe A).
Discussion |
Le PPPP est souvent réfractaire au traitement. L’ustékinumab est très efficace dans le psoriasis en plaque mais il existe peu de données dans le PPPP. Le mécanisme étiopathogénique de PPPP reste inconnu. Le tabagisme est fréquemment observé parmi les patients. Une étude suédoise suggère qu’il pourrait s’agir d’une maladie auto-immune et que la nicotine pourrait jouer un rôle dans l’apparition de l’inflammation. Le rôle du stress a été réalisé par Saez-Rodriguez et al qui ont trouvé des scores d’anxiété plus élevés chez les patients atteints de PPPP. Concernant l’ustékinumab, il s’agit d’un anticorps monoclonal humain ciblant la sous-unité p40 des cytokines humaines IL-12 et IL-23, empêchant ainsi son interaction avec leurs récepteurs. L’IL-23 a un rôle principal dans le développement des cellules Th17 qui sont connues pour produire IL-17A et IL-17F, qui ont été liées au recrutement de neutrophiles tissulaires.
Conclusion |
L’ustékinumab semble être une option thérapeutique efficace dans PPPP réfractaire conduisant à une réponse complète ou partielle des lésions et une amélioration significative de la qualité de vie. Nos résultats fournissent des données supplémentaires dans le traitement de PPPP et de son association avec le tabagisme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Psoriasis, Pustulose palmoplantaire, Ustékinumab
Plan
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2017.09.346. |
Vol 144 - N° 12S
P. S219 - décembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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